Prendre conscience qu’il ne sert à rien de regretter ou idéaliser le passé, ce qui a déjà été vécu. Mais au contraire, en prendre conscience, c’est intégrer ce vécu comme une expérience juste et nécessaire pour ouvrir un nouveau chemin, un nouvel état d’être plus accompli.
Sans cela, nous pouvons rentrer dans un sentiment de regret « si j’avais su j’aurais fait ceci, cela, j’aurais plus profité… » Cette sensation de regret nous fait rentrer dans une boulimie d’action « Maintenant je vais en profiter » ; cela nous met dans une course effrénée contre le temps qui passe. Malgré cela, comme dans toute boulimie, il n’y aura jamais de sensation de satisfaction. C’est une course sans fin.
Dans le sens inverse, nous pouvons rentrer dans un sentiment de nostalgie qui nous fais idéaliser le passé « Tu te souviens avant, dans ma jeunesse, c’était comme ci, comme ça et c’était mieux avant… » . Rien n’est jamais satisfaisant, pour ne pas dépasser notre choix de référence inconscient, celui du « bonheur passé ». Là aussi, cet état d’être ne nous permet pas d’intégrer pleinement le repos et la paix de l’instant présent.
Avec ces deux états d’esprits, les temps de latence et de repos que nous rencontrons dans la vie sont vus comme une perte de temps. Alors qu’ils sont un temps d’assimilation de l’expérience.
Bien sûr, si ce texte fait écho en vous, il ne s’agit pas de culpabiliser. Bien au contraire, mais simplement de prendre acte de votre situation et petit à petit se regarder, se remettre en question et accepter de reconsidérer son point de vue sur la réalité du moment.
Alors si finalement prendre conscience ce n’était que faire évoluer une compréhension dépassée et en sortir grandi, plus mature. Et se rapprocher de sa vérité intérieure, s’apaiser et comprendre que tout est là et l'a toujours été.
Big Up
Rodolphe