Qu'est-ce que la communication ?
La communication peut être soit verbale soit écrite, dans cet article nous allons nous attarder essentiellement sur la communication verbale.
Selon la définition du dictionnaire : c’est l’action de communiquer, d’établir un contact entre deux ou plusieurs acteurs dans un but d’échange d’informations.
Quand nous lisons cette définition nous pourrions penser que communiquer est une chose simple, évidente, et naturelle.
En effet la communication est naturelle, elle est tellement naturelle qu’il nous est impossible de ne pas communiquer.
Elle ne consiste pas seulement en un échange verbal, elle comprend bien plus que cela, elle est composée d’un ensemble d’éléments que je développerais dans quelques lignes.
D’ailleurs, ne dit-on pas qu’un silence peut être plus parlant qu’un discours ?
Un enfant durant sa vie intra utérine nous envoie des messages en se retournant, en donnant des coups, il a même parfois le hoquet, et quand une main vient se poser sur le ventre arrondi par sa présence, et qu’il retrouve son calme, comme s’il était apaisé de s’être fait comprendre.
N’est-ce pas son mode d’interaction avec le monde extérieur ? Sa manière à lui de demander de l’attention ?
Les expressions sur notre visage, le ton que nous employons, le rythme respiratoire et d’élocution, le choix des mots, les gestes volontaires qui accompagnent notre discours pour le rendre plus vivant, et les gestes involontaires, comme les haussements d’épaules, les yeux qui vont chercher les informations là où elles se trouvent etc. c’est tout cela la communication.
C’est autant de raisons qui font qu’elle est loin d’être simple et évidente pour tout le monde.
La communication est en fait composée de 3 éléments indissociables, complémentaires, et interdépendants, nous avons :
La communication Verbale : exprimée par les mots, c’est la communication audible et consciente qui ne représente que 7%
La communication Para-Verbale : exprimée par le rythme respiratoire, l’intonation, la vitesse d’élocution, le volume, etc. elle représente 38%
La communication Non Verbale : exprimée par les mouvements du corps, les mouvements oculaires, les attitudes, etc. elle représente 55%
Et si nous reprenons la définition du dictionnaire qui nous dit : « entre deux ou plusieurs personnes »….
Ne sommes-nous pas en dialogue permanent avec nous-même ?
L’Homme se pose, en moyenne 65 000 questions par jour, dont seulement 20% sont différentes de celles qu’il s’est posées la veille, en étiez-vous conscient ?
Quand vous mettez votre chaussette, le pied gauche ? Ou bien, le pied droit en premier ? Quelle jambe de votre pantalon mettez-vous « naturellement » ? Même si vous n’avez pas l’impression de vous poser pas la question, votre inconscient lui se la pose, même si le schéma est connu et répété depuis des années, c’est ce que l’on appelle les habitudes non conscientes.
Notre corps communique constamment avec nous, en nous donnant des informations au travers de nos 5 sens :
- Le toucher : température, texture…
- La vue : les couleurs, lumière…
- L’ouïe : fort, faible…
- Le goût : fade, goûtu…
- L’olfactif : parfumé, insipide, etc.
Le cerveau traite ces informations instantanément pour les enrichir :
- Chaud, froid, doux, rugueux…
- Coloré, noir et blanc, sombre, lumineux…
- Grave, aigu, loin, proche…
- Sucré, salé, amer, acide…
- Fragrance, malodorant…
Et une fois ces informations recueillies, il en tire une interprétation, et enclenche un processus de comparaison : existe-t-il un danger potentiel ou non ? Ce qui a pour but, de nous rassurer (situation déjà vécue, déjà connue…qui ne présente pas de danger), ou nous alerter (situation inconnue, ou connue qui représente un danger potentiel), ce qui engendre des sensations :
- Confort, bien-être, sécurité etc.
- Inconfort, mal-être, insécurité etc.
Ce qui donne suite à des réactions : le combat, ou la fuite en cas de danger, ou divers autres comportements en cas de situation connue.
En plus de tous les éléments expliqués ci-dessus, viennent se rajouter les règles grammaticales, de conjugaison, la syntaxe, le champ lexical, les confusions dues aux doubles sens ou jeux de mots involontaires perçus par l’auditoire ex : les sens/l’essence, l’étoile/les toiles, dance/dense/dans ce, etc….
Mais encore plus important, la charge émotionnelle des mots car nous savons tous que les mots peuvent créer des maux, et que notre bien-être passe aussi par les mots que nous utilisons.
C’est pourquoi quand une personne utilise par exemple les expressions : je suis heureux, je suis en paix, je suis bien, alors grand bien lui fasse, mais si elle utilise le même langage pour des choses négatives tel que : je suis triste, je suis malade, je suis fumeur, en plus d’assumer le poids de sa culpabilité, elle est en train de dire à son cerveau, que la tristesse, la maladie, le fait de fumer font partie intégrante de sa personne, et comme le cerveau n’a pas pour habitude de se séparer de ce que son porteur a accepté, il va alors tout faire pour cultiver cet état interne.
Il va donc être difficile, voire impossible de travailler dessus et d’y apporter des corrections, alors que : s’il ressent de la tristesse, qu’il se sent malade, ou qu’il a une maladie, qu’il fume, alors il deviendra plus facile de modifier ce comportement, ce ressenti, le cerveau comprendra alors que ce que traverse la personne est un comportement ou un état passager, et non une partie de son identité.
Alors il sera bon de mettre en place ce que l’on appelle le langage de remplacement, qui aura pour but de reprendre le pouvoir, de redevenir acteur et auteur de nos mots plutôt que victime de nos maux.
Dans notre communication nous utilisons régulièrement la négation… Or cette machine à penser qu’est notre cerveau ne comprend pas la négation, le « je ne veux pas… ». Tout le monde a ce souvenir de voir son compte en banque dans le rouge et se dire : « il ne faut surtout pas qu’une facture ou un imprévu arrive… », Et qu’arrive-t-il quelques jours plus tard ? On peut appeler cela la loi de l’intention, ou de la résonance, mais cela prouve bien que le cerveau ne prend pas en compte le négatif. Alors formulons nos souhaits et arrêtons de mettre des mots sur ce que l’on ne veut pas.
Il est également indispensable de remplacer les mots comme « essayer », qui est synonyme d’échec, par le mot « faire », ou « réussir ». Le mot « chercher » par « trouver », et « soigner » par « guérir », etc…
Bref améliorons notre façon de communiquer avec soi-même et avec les autres, car l’erreur en communication vient toujours de l’émetteur, jamais du récepteur. Plus le message sera clair, formulé de manière positive, et sans ambiguïté, plus il aura de chance d’être réceptionné et intégré sans subir de distorsion.
Et si avec tous ces éléments vous me donniez une autre définition de la communication ? Ça serait comment pour vous ?