As-tu un cerveau Magique ?
C’est quoi un cerveau magique ?
Bonjour joli mental, ravie de te retrouver. Est-ce que l’article sur la conscience a été une contribution pour toi ?
Lors de cet article, nous avions commencé à envisager que ton cerveau était magique.
Et j’aimerai te montrer à quel point dans mon monde ceci est vrai.
Je reçois certains enfants dans ma salle de travail, des enfants en difficulté scolaire qui ignorent leur cerveau magique et qui ont donné tout pouvoir à leur cerveau de feignasse.
Quand je leur dis qu’ils ont un cerveau de feignasse, ils sourient car tout le monde reconnait son existence, ou son combat intérieur avec cette partie d’eux-mêmes.
Cette petite voix intérieure qui ne manque pas de leur rappeler, « à quoi ça sert ? tu n’as rien compris de toute façon, laisse tomber ! tu diras que tu ne sais pas. », « et puis ils l’ont dit les autres que tu as des difficultés alors tu vois, tu ne peux rien faire, ça ne dépend pas de toi ». C’est à ce moment que la zone de stress monte et le seul moyen qu’ils connaissent est la fuite vers quelque chose de plus agréable, jouer par exemple ou écouter de la musique, ce qui éteint momentanément les angoisses, le stress, les doutes, les peurs.
Bref, tout le processus mental du cerveau de feignasse, c’est l’évitement. Trouver un moyen de ne pas faire face à la situation anxiogène. Mais malgré l’évitement, le cerveau commence une bataille intérieure avec la culpabilité, qui vient à un certain moment gâcher le jeu. Comme si elle se faufilait lors d’un moment de pause, la pensée revient au triple galop avec « TU AS FAIT TES LECONS ? » et le stress réapparait en une fraction de seconde. Le cerveau de feignasse la repousse pour la dixième fois de suite au fin fond de la boite crânienne, et repousse l’émotion dans une partie du corps qui deviendra, avec le temps, de plus en plus douloureuse ; ce qui peut produire des symptômes physiques, maux de têtes, maux de ventre, douleurs à la gorge, ou comme je l’ai constaté bien souvent, des entorses.
C’est un jeu sans fin, parce que l’enfant ne sait pas qu’il a un cerveau magique, doué de capacités incroyables.
Comment je le sais ?
Parce que mon cerveau de feignasse m’a menée en bateau sur des mers de soucis, dans de grandes tempêtes intérieures, jusqu’au jour où je me suis posée des questions différentes.
Je me souviens de ce jour où s’est activé mon cerveau magique, alors que je m’apprêtais pour la cent millième fois à reporter le moment de faire mes devoirs, jusqu’au moment de la soirée où il serait trop tard pour le faire ce soir, et de me glisser dans l’illusion, « je me lèverai plus tôt demain matin ».
C’est alors que ces questions sont apparues :
Est-ce que de faire cela a déjà marché ? « Non, mais de toute façon, je suis nulle. »
Que font les premières de la classe ? « Leurs devoirs »
Que faudrait-il faire pour ne pas être nulle ? « Faire mes devoirs ».
Qu’est-ce qui fait que tu ne les fais pas ? « C’est trop long, et je ne comprends pas toujours ce qu’ils me demandent, je sais la réponse mais ils veulent que je leurs dise comment je le sais , et ça je ne sais pas ».
As-tu essayé aujourd’hui ? « Non »
Comment peux-tu dire que tu n’as pas compris si tu n’as pas regardé ? « J’ai peur de me tromper, si j’ai faux »
Inutile de vous dire que la boule au ventre était bel et bien présente, mais il se passait quelque chose de différent cette fois, que je ne pouvais pas nommer.
Alors j’ai jeté un œil sur mon cahier de texte et ouvert un exercice.
Juste en ouvrant, une envie de rejet et de vomir envahissait mon espace. Puis, cette magie en moi est revenue. « Tout va bien, tu as juste à regarder et à répondre à ce que tu sais ». Alors je me suis assise, j’ai mis de ligne en ligne les chiffres qui correspondaient aux espaces des mots que je devais compléter. Car il était encore à ce moment-là exclu que je fasse une phrase complète, les croyances limitantes que j’avais adoptées étaient encore à ce moment-là bien trop vivantes.
Mais cette fois, cette magie était là, je me sentais soutenue, c’était comme un espace de bienveillance accessible qui avait fait taire certaines de mes résistances. Alors j’ai rempli ligne par ligne les réponses, et pour la première fois j’étais contente d’avoir été au bout.
Lors de la correction le lendemain, bon nombre de ces réponses étaient correctes, ce qui m’a encouragée à continuer, et à chaque résistance, il y avait « as-tu essayé ? » « tu n’es pas obligée d’avoir bon, mais tu es obligée d’essayer, pour toi ! »
Mon cerveau magique m’a montré que j’en savais plus que ce que je croyais, que j’étais bien plus douée que ce que l’on m’avait dit.
Sachez que lorsque je parle de cerveau magique, c’est à de très nombreuses reprises qu’il m’est arrivé de me rendre compte que je savais des choses sans les avoir apprises, alors est née en moi la reconstruction, j’avais de la valeur, mes connaissances me facilitaient la vie ! Et cerise sur le gâteau, les symptômes de maux de tête, de mal de ventre du soir en suppliant de ne pas être demain, s’apaisaient jour après jour.
Cette magie m’accompagne encore aujourd’hui et quand je vous dis que c’est magique, c’est que je vous écris et cela est magique pour une dyslexique. Bien sûr, en période d’émotions fortes, les lettres et les idées se mêlent. Mais je sais que tout se posera à un autre moment.
Si moi j’ai accepté que les mots s’entremêlaient dans ma tête, que les sons ne trouvaient pas toujours de lettre appropriée, mais que je pouvais essayer, il me restait un défi à relever : laisser les jugements d’imperfections des autres ne pas réduire mon message. Je suis tellement fière de voir ces enfants croire plus en eux, il est certain qu’au tout début je crois en eux bien plus qu’eux-mêmes.
Alors avez-vous un cerveau Magique vous aussi ? OUI ! J’ai cette certitude. Et si vous l’activiez et que vous pouviez en reconnaitre les changements dans votre vie ?
Je vous propose cette question pour activer votre cerveau magique : si j’avais un cerveau magique, comment serait ma vie ? A répéter 10 fois.
Si je reconnaissais que j’ai un cerveau magique comment serait ma vie ?
Et toutes les croyances limitantes que j’ai, et qui me font croire aux mensonges du cerveau de feignasse, est-ce que je veux les annuler, les effacer, les supprimer, les détruire et les dé-créer, cent milliards de fois ? OUI, OUI, OUI. Merci c’est accompli.
Je suis ravie joli mental d’avoir échangé avec toi, sur ce sujet-là, et j’espère que toutes ces informations pourront t’aider à trouver le chemin vers ton cerveau magique.
A bientôt pour un nouvel article.